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Matériel indispensable : entretenir sa queue de billard 2/3

Après les accessoires de billard qui améliorent le jeu, voici le tour de ceux qui permettent d’entretenir son matériel. En effet, une queue de billard a besoin d’un entretien régulier pour conserver au fil du temps ses caractéristiques et ses qualités de jeu. Voici le matériel de nettoyage indispensable selon moi !

Comme pour les accessoires dédiés au jeu, point de matériel miracle qui changera votre vie, juste des produits qui vous permettront de nettoyer votre queue de billard correctement et sans danger. Le matériel de billard présenté ici m’accompagne depuis des années et a été longuement testé. J’ai regroupés ces accessoires autour de trois grandes familles : celle dédiée au confort du jeu, celle dédiée au nettoyage de votre matériel (que vous êtes en train de lire) et celle dédiée au changement de procédé. Chacune fait l’objet d’un article dédié que vous pouvez retrouver dans les liens au-dessus.

Dans la famille des accessoires dédiés au nettoyage et à l’entretien de votre queue de billard, on va principalement trouver de quoi nettoyer la flèche et la virole en profondeur, la nourrir après nettoyage et lui donner une glisse parfaite. Mais attention : les flèches en fibre de carbone ne demandent pas du tout le même entretien que les flèches en bois et utiliser des nettoyants prévus pour le bois sur le carbone pourrait l’endommager. Jouant avec du bois, voici la liste des produits que j’utilise :

  • Un produit nettoyant
  • Un kit de feuille de polissage
  • Une fiole de cire liquide
  • Un outil pour “piquer” le procédé (ou “scuffer” en anglais)
  • Une serviette en tissu doux / microfibre ou du papier essuie-tout

Un produit nettoyant

Le rôle du produit nettoyant est d’enlever en profondeur les traces de craie, la poussière qui s’accumulent dans les doigts et les mains et qui finissent par se déposer sur la flèche. La virole n’est pas non plus épargnée : à chaque fois que vous mettez du bleu ou que vous faites un shoot, de la poussière de craie se soulève et vient se déposer sur votre virole, qui va progressivement passer d’un blanc immaculé à un bleuâtre crado.

Généralement, je commence par nettoyer grossièrement la flèche avec de l’essuie-tout humide pour enlever les particules les plus grosses avant d’appliquer le produit. Le nettoyant se présente sous la forme d’une crème blanchâtre que vous allez appliquer par petite dose sur votre serviette en tissu doux, avant de frotter vigoureusement les parties les plus sales, virole comprise. Sous l’effet du frottement, la crème va chauffer et arracher la saleté de votre flèche de billard. A l’issue de ce nettoyage, vous pouvez mettre la serviette au lavage car il est probable qu’une espèce de croûte plastifiée se sera formée sur la zone d’application et qu’elle ne partira qu’au lavage en machine. Mais le résultat est souvent bluffant. Notez qu’il est également possible d’obtenir de bons résultats en frottant une éponge magique (Mr Propre) ou un simple chiffon enduit d’alcool isopropylique à 90° minimum.

Plusieurs grandes marques comme Longoni, Mezz ou McDermott proposent leur solution maison mais elles semblent toutes se ressembler. J’utilise le nettoyant de McDermott un peu par hasard (j’en avais reçu un échantillon lors de l’achat d’une queue chez eux) mais il s’avère de bonne qualité et je continue de l’utiliser avec succès, sur une base de 1 ou 2 fois par mois pour un entretien correct.


Un kit de feuille de polissage

entretien queue de billard

Une fois la flèche nettoyée, je vous recommande vivement de la polir délicatement avec des feuilles dédiées, abrasives mais non-destructrices. Ces kits se présentent sous la forme de 4 feuilles de couleurs différentes, chacune étant d’un niveau d’abrasion différent. Il suffit de frotter la flèche avec chaque feuille, dans l’ordre des couleurs, pour obtenir une flèche lisse et douce comme une peau de bébé :-) Et en prime, ces feuilles sont lavables et réutilisables !

Par contre, bannissez à jamais l’idée même d’utiliser du papier de verre (même très fin) : il pourrait altérer votre flèche et la rendre fortement poreuse.

J’utilise les feuilles de McDermott mais tous ces kits sont plus ou moins identiques : prenez le moins cher !


De la cire liquide pour l’entretien de sa queue de billard

Le polissage étant terminé, il faut maintenant nourrir votre flèche avec de la cire afin de s’assurer que le bois ne durcira pas jusqu’à changer les conditions de jeu. C’est d’autant plus important que le bois est une matière vivante : après chaque nettoyage, les fibres se “ramollissent” et deviennent très légèrement poreuses. L’application d’une cire après nettoyage garantit que cette porosité servira à nourrir le bois en profondeur. Vous pouvez parfaitement utiliser de la cire classique pour meubles si celle-ci ne contient ni térébenthine, ni produit pétrolier. Personnellement, je préfère utiliser une solution dédiée aux queues de billard, à base de cire liquide – comme celle de Molinari – car elle est inodore, en plus d’être naturelle. Mais McDermott ou Longoni proposent également des produits adaptés aux flèches de billard. A priori, les cires dédiées favoriseraient la glisse après application, contrairement aux cires “classiques” pour meubles qui se contenteraient de nourrir le bois. L’entretien de votre queue de billard sera plus simple si vous utilisez régulièrement de la cire sur votre matériel.

Si vous utilisez une flèche en carbone, l’entretien est plus simple. Il suffit de respecter la règle suivante : pas d’eau, pas de savon, pas de papier de verre ! Utilisez simplement une serviette imbibée d’alcool isopropylique à 90° ou des lingettes médicales désinfectantes à 75° qui feront parfaitement l’affaire !


Un scuffer pour “piquer” le procédé

Le scuffer se présente généralement sous deux formes : soit un ensemble de petits piquants dans un tube, soit une plaque métallique incurvée dont la courbe est grattante. Le scuffing (que je préfère à sa traduction française, “attendrissement”, qui n’est pas très heureuse) consiste à “piquer” le procédé pour qu’il accroche mieux la craie. Cette étape est naturelle quand on façonne un procédé neuf mais elle peut être nécessaire au fil de la vie de votre procédé. En effet, celui-ci peut durcir en surface et moins accrocher la craie. Il en résulte des risques de fausse-queues plus importants ou une usure prématurée de votre craie. C’est pourquoi il convient de temps en temps de redonner un petit coup de scuffer pour redonner de l’accroche à votre procédé. Personnellement je n’ai jamais compris l’intérêt des scuffers avec de petits piquants et j’ai toujours privilégié des outils multi-usages comme le It’s George ou le Willard’s Scuffer. Ayant malheureusement perdu mon Williard’s Scuffer qui me suivait depuis presque 10 ans, je vais sans doute me tourner vers un It’s George de 2nde ou 3ème génération (comme ça j’aurai la forme de Dime et de Nickel) !

Pour comprendre ce que signifient Dime et Nickel, consultez mon article “Tout savoir sur les procédés“.

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